Carnet de voyage : Projet "vautours en Israël"

Voici le carnet de voyage de mon séjour dans la réserve naturelle de Gamla, au nord d'Israël, où j'ai participé en tant que volontaire à un projet de surveillance des vautours.

Pour visualiser les photos, cliquer dessus.

Claire

8/01/2006

Lundi 3 juillet 2006 : coiffure pour percno et studio pour gecko !

La journée s’annonce semblable aux autres… Mais non ! Peretz, un autre ranger, amène un vautour percnoptère qui a été capturé. Nous allons le marquer pour le reconnaître puis le laisser dans la grande cage au bord de la falaise pour voir son état avant de le relâcher. Il est déjà bagué, et Ira veut donc utiliser… du produit décolorant pour cheveux !!!! Heureusement que Sonia est là pour savoir comment préparer la mixture. Nous partons donc pour la cage. Sonia s’occupe des « mèches » tandis que Ira tient le vautour. Je suis chargée de faire quelques photos : bagues, avant/après, émetteur de télémétrie... Le vautour a une tête bizarre, en fait, c’est un albinos (oui, je sais, les vautours ont de toute façon des têtes bizarres).
Pendant ce temps, Shmulik s’occupe d’une carcasse de veau apportée congelée hier. Elle a décongelé, il faut donc découper la peau pour mettre en évidence les meilleures parties à manger ! Après le temps de pause, nous rinçons les plumes et laissons le vautour observer tranquillement son nouvel aspect (il n’a pas l’air traumatisé par ses plumes blondes, c’est déjà ça !)
Nous partons un peu plus tard pour Other Side. Il fait plus chaud que les autres jours et les vautours sont calmes. Elal n’a toujours pas décidé de s’envoler, mais il nous la joue « Indiana Jones » en partant à la découverte de son étagère et des arbres voisins... Il faut dire qu’autour de son nid, ça devient surpeuplé : une quarantaine de vautours s’y trouvent à l’heure de l’apéro !
Un moment plus tard, une trentaine d’entre eux s’envolent quasiment en même temps. Magnifique à observer ! De notre emplacement, nous voyons dans la cage que le percnoptère vole et cherche à sortir. Ira décide donc de le libérer. Entre temps, une mauvaise nouvelle arrive : une carcasse empoisonnée ou médicalement traitée a été retrouvée. Nous restons donc plus longtemps, afin d’observer un éventuel comportement inhabituel. Le risque est que les parents se nourrissent de carcasse empoisonnée puis reviennent nourrir les petits. Des crises de gouttes peuvent être dues à un empoisonnement. La plupart des vautours que l’on observe ont des jabots importants, ce qui témoigne qu’ils ont mangé. En temps normal, c’est bon signe, là c’est un peu inquiétant ! Vers 14h, Shmulik nous relaye de l’autre côté de la falaise et nous pouvons donc rentrer. L’après-midi passe vite, et nous sommes vers 17h à Qatzrin, un peu plus tôt que d’habitude. Alex me montre la bibliothèque où je me connecte à Internet pour 3 NSI de l’heure (60 centimes). Ici aussi, l’ordinateur est en hébreu, IE aussi et le clavier en hébreu/russe/anglais ! En rentrant, je fais un peu de lessive : mon pantalon gris clair était VRAIMENT sale, la baignoire est toute noire ! Dire que je me balade en ville comme ça, alors que les filles israéliennes sont plutôt très pomponnées ! Le soir, je m’amuse à prendre des photos de notre ami Doudou, gecko de son état, qui se régale tous les soirs sous la lampe de la terrasse.
Ah oui, tiens, ce matin, je me suis retrouvée couverte de petits boutons sur les bras et les creux des genoux. Ça gratte !!!!!