Carnet de voyage : Projet "vautours en Israël"

Voici le carnet de voyage de mon séjour dans la réserve naturelle de Gamla, au nord d'Israël, où j'ai participé en tant que volontaire à un projet de surveillance des vautours.

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Claire

8/01/2006

Jeudi 29 juin 2006 : Premier jour à Gamla

Finalement, nuit difficile… Après un réveil dû au téléphone vers 23h, pas moyen de se rendormir rapidement ! Réveil à 6h30, ça fait un moment que je me tourne et retourne dans mon lit. Petit déj’ pita avec du miel et thé vert sur la terrasse avec Sonia et Alexandra avant de partir pour Gamla. Elika passe nous prendre à 7h30. Il fait déjà chaud, mais il y a du vent, c’est donc supportable. Nous arrivons à la réserve un peu avant 8h, après s’être arrêté au bord de la route pour un chacal accidenté. Plus rien à faire pour lui, mais nous voyons deux autres individus qui s’enfuient sur la colline voisine. En arrivant à Gamla, nous ouvrons la grille de la réserve. Et oui, les réserves, ici, c’est un peu particulier, c’est pourquoi j’en ferais un article spécial. Sonia me fait visiter les lieux...
Tout est très organisé. Passé la barrière/caisse d’entrée, où se trouve la table où nous nous retrouvons, on trouve deux parkings, bus et voitures, un bureau de travail pour la réserve, avec accolé, un espace ouvert de stockage, cage pour oiseaux malades etc. Un peu plus loin, on trouve le kiosque d’Itzhak, qui vend de tout, avec quelques tables pour le public sous un toit et un bloc sanitaire. Nous faisons ensuite le tour « touriste », qui est fait par la plupart des visiteurs. C’est le tour de la « pointe » du plateau, sans descendre dans la gorge. On voit d’abord les ruines d’origines byzantines, qui ont été utilisées jusqu’en 1977 par un village syrien. puis l’observatoire d’où l’on a une belle vue sur la gorge de Gamla et un peu plus loin, un belvédère d’où l’on voit la vieille cité de Gamla et jusqu'au lac de Tibériade (Kinneret en hébreu).
Nous retournons après à l’accueil, où nous retrouvons les autres. Je fais la connaissance d’un autre ranger, Alev. Avant de partir en observation, nous buvons un café, ou un thé. Pour moi, ce sera tisane à la menthe (nana en hébreu). J’ai du mal à parler en anglais, même le français c’est dur ! Vers 9h30, je pars avec Sonia en observation. Il y a 8 nids avec des jeunes à observer quotidiennement, certains d’entre eux devraient bientôt s’envoler, ce qui est un évènement. Vu la répartition des nids encore actifs, il y a deux sites d’observation : l’un s’appelle Old City, vu qu’il se trouve à proximité de la vieille cité juive et l’autre Other Side, car situé de l’autre côté de la gorge, tout simplement ! Nous prenons chacune une longue vue, de l’eau en quantité et des fruits pour le goûter. Il y a environ une demi-heure de marche jusqu’au premier nid. En chemin, j’en prends pleins les yeux et les oreilles : oiseaux, traces, plantes... Après avoir traversé la rivière juste en amont de la cascade, nous nous arrêtons pour observer le premier nid, Peace. Les nids sont nommés par leur découvreur et numérotés, et par extension, nous appelons le poussin du même nom ! Peace est très calme, comme souvent et Sonia en profite pour m’expliquer le fonctionnement des observations. Pour ceux que ça intéresse, je détaille un peu plus ici : Le fonctionnement des observations.
En partant pour le lieu d’observation suivant (il y en a trois de ce côté de la gorge), nous voyons une gazelle mâle qui se découpe sur la crête. Superbe… Le deuxième arrêt, le plus lointain, est plus amménagé : une structure métallique recouverte de toile noire sert d’abri pour le soleil, ce qui est bien agréable quand le soleil tape, c’est-à-dire, tous les jours ! D’ici, il y a trois oiseaux à observer, Elal, Balconi et Spits2A qui sont les plus âgés. D’ailleurs, le premier, situé juste en face de l’endroit où nous sommes devrait bientôt s’envoler. Il nous donne des espoirs car il est très actif et fait de nombreux exercices d’ailes, au bord de la falaise, mais ce ne sera pas pour aujourd’hui ! Nous restons un moment, ce qui me permet d’observer les allées et venues des vautours, mais aussi de percnoptères, de circaètes Jean-le-Blanc et d’aigles de Bonelli, dont un couple niche dans la falaise. Enfin, nous allons au troisième arrêt, celui du milieu. Il y a également trois oiseaux : Ginger, Jeila et No Name. Avec la chaleur et le soleil du milieu de journée, ils sont tous les trois allongés à l’ombre. Après une petite frayeur dûe à une couleuvre fonçant droit sur nous, nous rentrons à la réserve, observant au passage un caméléon ! Il est presque 14h. Nous mangeons tard. Dans l’après-midi déjà bien entamée, nous ne faisons pas grand-chose. Vers 17h, nous rentrons sur Qatzrin où Elika nous dépose au centre commercial. La ville est très récente, elle a été construite en 1977 et l’organisation est donc assez particulière, comme on peut le voir sur les images aériennes : quartiers résidentiel, centre commercial et bâtiments culturels et administratifs regroupés, zone industrielle à l’écart. Nous faisons quelques courses. Autant l’on arrive toujours à trouver des gens parlant anglais, autant dans les rayons, tout est en hébreu ! Il faut parfois se fier à l’aspect du produit dans le paquet ou aux dessins sur les emballages pour savoir quoi acheter ! En tout cas, la nourriture ressemble bien plus à celle qu’on trouve dans un magasin allemand qu’espagnol ou tunisien. Nous rentrons vers 18h. Je suis bien fatiguée, beaucoup de découvertes aujourd’hui, c’est pas facile de prendre ses repères dans un environnement si différent !