Carnet de voyage : Projet "vautours en Israël"

Voici le carnet de voyage de mon séjour dans la réserve naturelle de Gamla, au nord d'Israël, où j'ai participé en tant que volontaire à un projet de surveillance des vautours.

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Claire

8/01/2006

Lundi 17 juillet 2006 : Voyage retour

La nuit sera courte… Bruits aériens, mais aussi attaques de moustiques et voisins bruyants, la totale ! Je range mes dernières affaires et je passe un coup de balai dans la chambre avant de partir : on ne sait pas qui sera les prochains volontaires à utiliser l’appart ! On passe me prendre à l’heure prévue, direction je ne sais pas où mais dans le but d’aller à l’aéroport. Au bord du lac de Tibériade, lever de soleil dans la brume, ambiance très étrange.
Finalement, je me retrouve au bord de la voie rapide au niveau de Netanya, à prendre le bus ! Le périple commence… Ce bus est plein de militaires, certains plus jeunes que moi (garçons et filles font le service militaire à 18 ans) et est sensé m’amener à Tel Aviv. Je visite donc la ville en bus, en espérant que la gare routière est bien le terminus ! Après un premier contrôle à l’entrée de l’enceinte, nous arrivons au terminus, sur 6 étages. Pour rentrer dans le bâtiment, nouveau contrôle, j’ai même droit à une fouille de mon gros sac de voyage…
J’ai à peine déjeuner ce matin, je décide donc de regarder pour me trouver quelque chose qui ferait l’affaire. De nombreux stands font des sandwichs alléchants, mais ils y mettent à chaque fois minimum 2 cm de tahina de chaque côté… Rien que d’y penser, aussi matinalement, bof bof bof… Je trouve finalement des bourrakas qui me tentent plus et je prends le bus pour l’aéroport. Encore 40 minutes de bus. Nous faisons 3 fois le tour de l’aéroport, avec des arrêts en pleine nature ou à des carrefours. Nous longeons aussi une base militaire dont j’ai le temps d’observer le système de protection : deux clôtures électrifiées, une montagne de barbelé sur 3-4m puis une « main courante » où sont attachés des chiens, avec une niche tous les 50m !Hé ben…
Je ne sais pas du tout où je dois descendre, heureusement une grand-mère qui ne parle pas un mot d’anglais me fait comprendre que c’est la prochaine, tandis que son voisin me dit que non, c’était l’arrêt qu’on vient de passer !!!! Finalement, la grand-mère avait raison, sauf que l’arrêt suivant est dans une zone commerciale, loin de l’aéroport ! En fait, je dois prendre un autre bus pour aller à l’aérogare ! Après une nouvelle fouille du bus à l’entrée de l’aéroport, j’arrive à bon port à 9h30, j’ai encore le temps avant de prendre l’avion ! Je m’occupe d’abord de récupérer mon billet puis d’appeler à Gamla pour dire que je suis bien arrivée. Je zone ensuite dans l’aéroport pour trouver un coin où me mettre. C’est immense, tout beau, tout propre, mais pas une salle ou zone d’attente avant le check-in !
Finalement, après avoir fait 3 fois le tour en traînant mon gros sac, je me pose à un bar qui met à disposition des ordis… Je commande un granité aux fruits de la passion et je squatte les deux heures avant d’enregistrer. L’enregistrement n’est pas triste : interrogatoire comme en arrivant (pourquoi je suis venue ici, pourquoi Israël, ai-je fait mon sac toute seule, ai-je vraiment fait mon sac toute seule, personne ne m’a aidé à faire mon sac, personne ne m’a donné quelque chose à emporter…), multiples contrôles de sécurité et fouilles, je me retrouve avec des étiquettes de partout : sacs, sacoche, ma personne…
Enfin, après deux derniers contrôles, j’ai mon visa de sortie et je peux me poser en face de la salle d’embarquement. Je suis déjà crevée, il est à peine 13h, alors je fais une petite sieste. Le hall se remplit, comme à l’aller, il y a toute sorte de gens, mais un peu moins de religieux et de familles. On voit tout de même quelques personnes prier devant les murs ou les piliers ultra-modernes de l’aéroport.
L’embarquement se fait à peu près à l’heure, je suis une fois de plus tout derrière, mais à la fenêtre. Ma voisine est une russe, qui va rendre visite à sa famille pour l’été. Elle ne parle quasiment que russe et hébreu, je ne parle ni l’un ni l’autre mais nous rigolons bien à essayer de communiquer ! Le repas est plus horrible qu’à l’aller (il y a même des cornichons cuits, c’est terrible…) et le film moins pitoyable (« la rumeur court »). Nous survolons Rhodes, les îles grecques et la plaine du Danube.
J’essaye de dormir mais un groupe de sale gosses pas encadrés hurle et court partout… J’arrive à Frankfort épuisée, pour constater que ce groupe est aussi dans l’avion pour Bâle !!!! Finalement, j’arriverais à l’heure (et même en avance !) à l’aéroport. Je n’en peux plus, je m’effondre dans la voiture et hop, direction l’Autriche pour me reposer en vacances.